| | Welcome to Eadlegrad once upon a time a darkness story « Quand j'étais petite, mère me racontait d'étranges histoires, celles qui sont destinées à faire peur aux enfants. Toutes se basaient sur cette même légende, celle de ces Démons que tous craignent, ces faucheurs d'Âmes impitoyables qui tuent sans relâche, sans regret. Selon la légende, ils sont condamnés à tuer sept âmes toutes les nuits, sans quoi ils perdent toute once d'humanité et deviennent de véritables bêtes sauvages. Ils déployaient leurs immenses ailes sombres pour parcourir le ciel nocturne puisqu'ils sont forcés de rester dans l'ombre comme des rats durant le jour. Beaucoup pensaient que ces histoires avaient été inventées pour dissimuler la bêtise de l'homme, qu'il n'y avait jamais eu de créatures, mais ils se trompaient.
Un jour, des centaines de corbeaux sont arrivés, encerclant notre petit village. Leur plumage était aussi noir que la nuit et leurs yeux rouges comme le sang. Ces oiseaux furent les messagers de l'enfer, les charognards qui quêtaient le moindre morceau de viande. Ils ont commencé à tuer nos bêtes, à voler notre nourriture et à nous attaquer en plein jour. Peu de temps après, ils sont arrivés. Les faucheurs d'Âmes. Personne ne sait pourquoi, ni comment. Ils se sont révélés à la bourgade, levant le voile sûr d'anciennes légendes que les plus rationnels réfutaient. Ils étaient partout, ça grouillait, ça hurlait, ça grognait. Oh ils étaient beaux, ils avaient beaucoup de charisme, de véritables démons descendus des cieux pour nous séduire et nous forcer à admirer le mal. Chaque matin, c'était le même spectacle: le sang coulait à flots dans les ruelles. Jour après jour, ils ont décimé le village, ne laissant plus aucune âme vivante.
À présent, je suis un souffle invisible, inaudible, qui attend. J'attends d'être libérée de l'enfer dans lequel ce faucheur d'Âme m'a envoyé en m'ôtant la vie. J'observe leurs conquêtes et je pleure pour leurs trop nombreuses victimes. Alors, toi, jeune âme, toi qui ne peux m’entendre, bienvenue à Eadlegrad, le bourg maudit, celui qui connaîtra bientôt sa perte. Retiens bien cette date, celle du 7 avril 1446, celle du début de vos plaies. Regarde là-bas, les corbeaux ont commencé à vous encercler.»
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